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Académie française. Frédéric Mitterrand « ne veut pas insulter » ses adversaires, qui ne sont « pas si importants ».

5 février 2016

Frédéric Mitterrand a retiré sa candidature à l’Académie française, au bénéfice d’Andrei Makine.

Hier, sur BFMTV, on a donc entendu Frédéric Mitterrand.

http://www.bvoltaire.fr/extvideo/frederic-mitterrand-retire-sa-candidature-a-lacademie-francaise-pour-ne-pas-nuire-a-andrei-makine

La journaliste : « Sauf que vous êtes pas tout seul dans la course en face de lui ? Il y en a d’autres, non ? »
(Eclats de rire).
Frédéric Mitterrand : « Non, les autres sont pas… sont pas si importants… enfin, je veux pas les insulter, ils se présentent depuis dix ans, je sais pas… il y a toutes sortes de… c’est sûr qu’il y a quelqu’un derrière la porte qui voudrait vous remplacer, Nathalie »…
(Eclats de rire)

J’apprends donc que « les autres » (dont je fais partie) « sont pas… sont pas si importants », mais que Frédéric Mitterrand « ne veut pas » les « insulter » (éclats de rire), « il y a toutes sortes de »… « c’est sûr qu’il y a derrière la porte quelqu’un »…

Curieuses pratiques, où l’on voit le candidat Frédéric Mitterrand retirer sa candidature au profit d’un de ses copains du petit milieu germanopratin, tout en annonçant qu’il se représentera ultérieurement, et enfin en ayant l’extrême bonté de juger de « l’importance » de ses adversaires, précisant même (quelle bonté) qu’il « ne veut pas les insulter ».
C’est trop d’honneur…
Parce que, excusez-moi Majesté, si les candidats face à vous n’étaient pas importants, ça voudrait dire qu’on pourrait les insulter ?…
Les journaux de la grande presse, comme d’habitude, se recopient les uns les autres. On lit donc ce qui suit.
« Sept autres candidats sont en lice pour l’élection fixée au 3 mars mais leur chance d’être élu est quasi nulle. Plusieurs de ces candidats s’étaient déjà présentés à l’Académie sans jamais recueillir une seule voix ».
Et une fois de plus, les journaux de la grande presse disent n’importe quoi, parce que sont en lice pour l’élection du 3 mars 2016 des candidats qui se présentent pour la première fois (comme Eduardo Pisani ou Eric Dubois). D’autres, en revanche, comme par exemple Arnaud-Aaaron Upinsky, Michel Carassou ou Olivier Mathieu, ont déjà recueilli une voix à l’occasion de l’une ou de l’autre élection.
Un autre « mystère » est le suivant. L’un des candidats, Eric Dubois, a déclaré  au site ActuaLitté : « C’est au nom de tous les poètes, des écrivains méconnus ou peu connus des médias, de tous les accidentés de la vie, de tous les déclassés, que je me présente. J’ai très peu de chance d’être élu, mais ce n’est pas grave. Je vais avoir 50 ans dans quelques mois. Je me représenterai jusqu’à l’âge de 75 ans. »
Et donc, Eric Dubois semble indiquer son intention de se présenter à toutes les élections.
Personne ne semble le lui reprocher, et tant mieux, parce que M. Eric Dubois est certes libre de présenter sa candidature.
Non. Ce qui est drôle, c’est que lorsqu’il s’agit d’Olivier Mathieu, les journalistes tentent de faire preuve d’esprit. Par exemple lorsque Télérama appelait Olivier Mathieu, il y a deux ans, « candidat périodique ».
Et on se demande bien pourquoi la même attitude – celle qui consiste donc à se présenter à de très nombreuses élections, comme par exemple MM. Carassou, Delaporte ou Mathieu – ne devrait être l’objet de moqueries que lorsqu’il s’agit d’Olivier Mathieu…
Poser la question c’est y répondre…

 

From → divers

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